Tandis que certains sonnent le tocsin sur les interdictions à venir concernant le gaz et le fioul pour l’année 2022, d’autres balaient d’un revers de mains ce qu’ils qualifient de vulgaires rumeurs. Pourtant, un nouveau décret relatif à l’interdiction de certaines énergies combustibles a bien vu le jour. On vous démèle le vrai du faux.
Vous souhaitez financer vos travaux ?
Ne passez à côté d’aucune subvention et obtenez toutes les aides financières disponibles.
Table des matières
L'interdiction du Fioul dans les constructions neuves à partir de Janvier 2022
Ce projet de décret propose d’interdire l’installation des systèmes de chauffage et de production d’eau chaude sanitaire qui fonctionnent à partir de sources d’énergies hautement émettrices en gaz à effet de serre (fioul et charbon principalement).
En effet, la stratégie nationale bas carbone (SNBC) s’est fixé comme objectif de réduire de 87% les émissions de gaz à effet de serres (GES) d’ici 2050 dans le secteur résidentiel qui représente actuellement le quart des émissions de GES de toute la France.
Initialement prévue au 1er Janvier 2022, la ministre de la transition écologique, Barbara Pompili, a finalement reporté l’interdiction des nouvelles chaudières au fioul à compter du 1er Juillet 2022. Cela concernera près de 3,5 millions de logements.
En clair, à partir de cette date, on ne pourra plus installer dans un logement ou une entreprise une nouvelle chaudière au fioul émettant plus de 250 g de CO2 par kWh, c’est à dire l’ensemble des chaudières fioul actuel.
Des exceptions seront possibles s’il n’existe aucun raccordement à des réseau de gaz naturel ou s’il existe une impossibilité technique liée à la structure du bâtiment.
En France, on estime que ces chaudières représentent 10 % des émissions de gaz à effet de serre. Alors que la loi sur la transition énergétique pour la croissance verte prévoit une réduction de 40 % des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030, il était logique que ces chaudières soient interdites.
Le gouvernement a indiqué également proposer jusqu’à 4000 € d’aides pour inciter à leur remplacement.
Concernant les bâtiments ou logements collectifs comme les copropriétés, l’interdiction est fixée pour 2025
Qu'en-est-t-il des chaudières à gaz ?
Il y a un an, l’orientation de la nouvelle Réglementation Environnementale (RE2020) annonçait déjà la couleur : afin de diminuer la consommation énergétique des bâtiments elle souhaite bannir les chaudières à gaz classiques de toute les constructions neuves.
Néanmoins les chaudières à gaz à haute performance énergétiques (financées partiellement dans le cadre du programme Maprimerenov’) resteront toujours une option possible pour les ménages. Elles sont d’ailleurs réputées pour leur tarif compétitif même si l’augmentation du prix du gaz depuis ces dernières années tend à relativiser ce constat.
Quelles sont les sources d'énergies alternatives au gaz et au fioul ?
La pompe à chaleur
C’est le système de chauffage à énergie renouvelable privilégié par les français.
Outre son excellent rendement énergétique, la pompe à chaleur se distingue par sa facilité et son confort d’utilisation.
Son principe est simple : elle utilise l’énergie gratuite de l’air dont elle va prélever les calories avant de les transformer en chaleur grâce à son système thermodynamique intégré.
Grâce à Point Énergie, financez l’installation de votre pompe à chaleur et économisez jusqu’à 1100 € par an sur votre facture de chauffage.
La chaudière à granulés
Reposant sur la combustion des granulés de bois, la chaleur ainsi émise va réchauffer l’eau de votre système de chauffage ou de production d’eau chaude sanitaire. Avec un rendement avoisinant les 85% et une énergie peu coûteuse, le poêle à granulé est aussi performant qu’écologique.
Le poêle à granulé
L’un des systèmes de chauffage les plus économiques avec un excellent rendement énergétique, le poêle à granulé est bien moins coûteux qu’une chaudière à gaz ou à fioul classique.
Ils fonctionnent également à partir d’une énergie renouvelable : les granulés de bois, issus des copeaux ou des résidus de scieries, sont brûlés à partir d’un feu déclenché par une résistance électrique.
La chaleur se propage ensuite dans les lieux environnants.
- Attention
Il est préférable d’envisager l’installation d’un poêle à granulés comme système d’appoint, notamment si le logement comporte plusieurs pièces distantes l’une de l’autres.
Quid du chauffage électrique pour les maisons individuelles ?
La nouvelle réglementation environnementale qui aspire à réduire les émissions de carbone, n’interdit pas l’usage des solutions de chauffage électriques. En revanche, elle recommande fortement de diminuer son utilisation.
Il faut bien comprendre, que presque les 2/3 de l’énergie primaire est perdue lors de la production ainsi que transport de l’énergie électrique.
Le coefficient de conversion entre l’énergie finale et l’énergie primaire pour l’électricité a été fixé à 2,58.
Cela signifie que pour 1kWh d’énergie finale exige 2,58kWh d’énergie primaire consommé.
Naturellement, les solutions de chauffage électriques ont bien évolué depuis de nombreuses années. L’heure des vieux ventilo-convecteurs à résistance électrique est désormais révolue et avec l’arrivée de nouvelles fonctionnalités intelligentes (détection des ouvertures, programmation automatique et à distance…) le chauffage électrique a encore quelques années devant lui avant de disparaître.
Cet article vous a-t-il été utile ?
Note moyenne : 4.4 / 5. Nombre de vote : 125
Aucun vote. Soyez le premier à attribuer une note à cet article !