Aujourd’hui, près de 40 % des Français se plaignent des nuisances sonores au sein de leur logement.
Pire : ces mêmes personnes considèrent ces bruits comme une véritable source de stress préjudiciables pour leur santé.
Pourtant, il existe une solution particulièrement efficace pour se protéger des nuisances sonores : il s’agit de l’isolation phonique (ou acoustique) des murs.
Mais qu’est ce qu’est exactement l’isolation phonique des murs ? Quels sont ses avantages ? Et quelles sont les différentes techniques d’isolation ? On fait le point.
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L’isolation phonique des murs, c’est quoi exactement ?
Pour y voir un peu plus clair sur les nuisances sonores et sur l’isolation phonique des murs, il convient de se pencher tout d’abord sur ce qu’est le bruit, qui peut se définir comme une émission de vibration sonore audible par l’homme.
Ces vibrations correspondent alors à des variations de la pression de l’air et elles s’expriment en décibels.
Aujourd’hui, il existe une échelle bien précise pour mesurer l’intensité d’un bruit :
C’est cette intensité de bruits extérieurs (ou intérieurs) au logement qui permet de déterminer le niveau d’isolation phonique des murs dont vous aurez besoin.
Cette technique d’isolation a alors pour objectif d’atténuer ou de supprimer totalement les bruits intérieurs ou extérieurs à votre maison. Le procédé fait alors intervenir plusieurs matériaux et plusieurs techniques de construction pour isoler phonétiquement les murs.
L’isolation phonique des murs présente un avantage principal, et pas des moindres : il permet en effet de gagner en confort de vie au sein même d’un logement. Les bruits extérieurs sont fortement réduits et les différentes chambres du logement sont complètement isolées les unes des autres.
La classification des bruits dans l’isolation phonique des murs
Les nuisances sonores au sein d’une maison sont généralement classées en trois catégories. Il s’agit des bruits aériens, des bruits d’impacts et des bruits d’équipements. Chaque type de bruit demande alors une isolation phonique des murs bien particulière.
Les bruits aériens
Le bruit aérien est sans aucun doute la nuisance sonore à laquelle les Français sont le plus confrontés. En effet, il s’agit de bruits intérieurs ou extérieurs à la maison et qui se propagent au sein de celle-ci.
Il peut alors s’agir d’une conversation dans une chambre audible depuis une autre pièce de la maison, ou des bruits du trafic routier qui est perceptible alors même que les fenêtres de la maison sont fermées.
Ces bruits aériens passent généralement sous les portes ou pas les interstices des fenêtres.
- Il s’agit alors bien souvent de réduire et supprimer tous les interstices qui permettent aux bruits aériens de s’infiltrer dans le logement.
Les bruits d’impacts
Les bruits d’impacts, également connus sous le nom de bruits solidiens, sont des sons qui ont pour origines des impacts ou des vibrations qui se propagent dans la structure du bâtiment. Il s’agit alors des bruits de pas d’un voisin, de la chute d’un objet sur le parquet ou même du passage du métro en sous-sol.
- Lorsque l’on est confronté à ce type de nuisance sonore, il convient généralement d’équiper le logement d’un isolant limitant la propagation d’ondes sonores dans la structure du bâtiment.
Les bruits d'équipements
Les bruits d’équipements sont tout simplement les sons qui résultent du fonctionnement de certains de vos appareils installés au sein du logement, comme c’est le cas d’un appareil de ventilation, d’un réfrigérateur, d’une chaudière ou d’une machine à laver.
- Pour y rémédier, on installe généralement des dispositifs anti-vibratiles entre les équipements et les parois qui transmettent les vibrations.
Encadrer l’isolation phonique des murs : la nouvelle réglementation acoustique
Une réglementation bien spécifique existe en France pour préserver la qualité de vie des Français en termes de nuisances sonores et encadrer l’isolation phonique des murs dans le cadre de la construction de logements neufs. Il s’agit de la nouvelle réglementation acoustique, plus connue sous son acronyme NRA.
Entrée en vigueur en 1996 et actualisée au début du XXIe siècle, la NRA encadre et définit les performances minimales que doit remplir un logement nouvellement construit en matière d’isolation phonique des murs. Cette réglementation s’applique alors à toutes les constructions neuves ainsi qu’à toutes les extensions de bâtiments.
Ce cadre réglementaire impose une isolation permettant d’atteindre une valeur maximale de 53 décibels pour les bruits aériens intérieurs et de 30 décibels pour les bruits aériens extérieurs. De la même manière, cette réglementation exige à ce que l’isolation acoustique des murs limite les bruits d’impacts à 58 décibels maximum.
Finalement, la NRA réglemente également les bruits d’équipement, qui ne doivent pas se propager dans les pièces voisines et exigent la pose de matériaux de correction acoustique dans les parties communes d’un logement (dans un immeuble par exemple) pour diminuer les bruits des passages des voisins.
Les différentes techniques d’isolation phonique des murs
De nombreuses techniques existent pour isoler phonétiquement ses murs et gagner en confort de vie. Il faut également avoir à l’esprit que les matériaux utilisés pour l’isolation thermique ou pour l’isolation phonique d’un logement sont complètement différents. Penser qu’isoler thermiquement sa maison permet de limiter la propagation des bruits est donc faux.
La principale technique pour améliorer l’isolation phonique des murs d’une maison est la pause d’une contre cloison.
Il s’agit alors d’apposer un matériau isolant sur les murs et de le recouvrir d’une plaque de plâtre. Cette technique permet à la fois de limiter la propagation de bruits aériens et d’impacts.
D’autres techniques permettent d’améliorer l’isolation phonique de son logement.
Il s’agit de l’isolation du sol, du plafond, des fenêtres et des portes. Isoler son sol et son plafond permet de lutter efficacement contre les bruits d’impacts (talons, bruits de pas, chute d’objet, etc.) ainsi que des bruits d’équipements. L’isolation des fenêtres et des portes permet quant à elle de limiter les bruits aériens extérieurs.
Les tarifs d’isolation phonique des murs
De manière générale, le tarif de l’isolation phonique d’un mur revient entre 40 et 90 euros par mètre carré.
L’isolation d’un plafond ou d’un plancher peut revenir entre 30 à 110 euros le mètre carré.
C’est le choix de l’isolant qui influencera en grande partie le tarif de l’isolation phonique. Aujourd’hui, on retrouve principalement ces matériaux d’isolation :
– La laine de verre : environ 16 euros au mètre carré
– Le polystyrène : environ 18 euros le mètre carré
– L’isolant naturel (plume, laine de mouton) : environ 25 euros le mètre carré
– La fibre de bois : environ 40 euros au mètre carré
À ce tarif, il faudra alors rajouter les autres matériaux ainsi que le coût de la main-d’œuvre
Ainsi, l’isolation phonique des murs d’un logement se révèle particulièrement attractive. Et pour cause : en zone urbaine, il s’agit d’améliorer de façon exponentielle son confort de vie. De cette manière, on peut dire adieu aux nuisances sonores extérieurs, au bruit des passants et des klaxons. En outre, il est parfaitement possible d’isoler l’intérieur de sa maison pour limiter les bruits d’impacts ou d’équipements.
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